Dodo Berceuse
Frère Antoine - "Les chansons du Rocher"
Si par un horrible mystère,
Si par un mystère maudit,
ton Coeur à toi o Dieu ma Mère,
Venait à battre au ralenti,
tu n'aurais pour qu'il accélère
Qu'à regarder ton tout petit,
tu n'aurais pour qu'il accélère
Qu'à regarder ton tout petit.
Di di di di.
Veille à ce que je ne m'empêtre
Dans les sentiers de n'importe où,
ton bras a plus d'un kilomètre,
Que toujours je lui pende au bout,
Qu'en tout écart il me raccroche
en me pinçant la peau du cou,
et ramasse-moi dans ta poche
Comme une mère kangourou.
Dou dou dou dou.
Si contre la terre je m'écorche,
Vite tu souffles au bon endroit,
Lorsque j'ai cagué tu me torches,
Ô qu'il fait bon auprès de toi,
Quand mon nez coule tu me mouches,
et je renifle exprès pour ça,
Ô que j'ai fait une drôle de touche
en m'apprivoisant dans tes doigts.
Da da da da.
tu m'as fait passer par le feu,
Comme les trois juifs de l'histoire,
Qui chantaient les laudes de Dieu
Au milieu du four crématoire,
Mais là où j'ai eu le plus chaud,
Ce n'est pas quand j'ai sué de peur,
C'est quand j'ai lâché mon ego
et que tu m'as pris sur ton Coeur,
Do do do do.